A près de 20%, nous appelons à une insurrection civique contre le Front national et ses alliés de rencontre. La situation est extraordinaire. Le microcosme politique suit son cours ordinaire réduit souvent, hélas, au choc des ambitions personnelles, des carrières, des concurrences stériles, déjà vues. Ce n’est pas à la hauteur. Nos engagements diffèrent. Certains votent socialistes, d’autres écologistes, communistes, NPA. Certains dirent «oui» au traité instituant la Communauté européenne, d’autres «non». Certains viennent de la deuxième gauche, d’autres s’y opposèrent. Le passé doit être dépassé.
Le vote FN augmentera si ne sont pas traitées ses causes : le chômage de longue durée, la réclusion en HLM délabrées, les fins de mois qu’on ne boucle plus, l’échec scolaire, l’impossibilité d’échapper à une condition plus dégradée qu’hier qui avive la guerre des pauvres contre de plus pauvres qu’eux. Rien ne se fera sans déplacer vers les salaires et les services publics la richesse produite détournée vers les profits et le privé.
Les forces de transformation écologiques, sociales, politiques doivent, avant 2012, prioritairement redonner espoir aux milieux populaires. Elles ne le feront et ne feront, par là, reculer le FN, qu’en se dépassant toutes, grâce à un dispositif inédit. Il ne s’agit pas de gommer les différences voire les vraies divergences. Il s’agit de les traiter afin qu’elles ne deviennent pas destructrices. La situation l’exige. Nous suggérons une procédure pour éviter