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Libération

Marine Le Pen mène l'opération dédiabolisation du Front

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Le FN en campagnedossier
Marine Le Pen, au siège du Front national à Nanterre, le 21 mars. (Benoit Tessier / Reuters)
publié le 20 avril 2011 à 12h27

Exclusion d’un élu FN, dont une photo en flagrant délit de salut nazi a circulé sur le Web, lettre adressée aux préfets, consigne pour un défilé du 1er mai sans skinhead. La nouvelle présidente du Front national veut se tailler un costume de présidentiable et poursuit sa opération «dédiabolisation» du parti d’extrême droite. Sans pouvoir, manifestement, compter sur son père qui a récemment contrarié la com’ plus lisse de Marine Le Pen, avec un énième dérapage.

«Il faut que chacun sache que le Front National n'admettra pas en son sein ce type de comportement inadmissible porteur d'une idéologie répugnante.» C'était il y a un mois. Dans un communiqué, Marine Le Pen enrageait, après la diffusion par le NouvelObs.com d'une photo d'Alexandre Gabriac, qualifié pour le second tour des cantonales à Grenoble (Isère), en train de faire un salut nazi, un drapeau avec la croix gammée en arrière plan. Pour compléter le tableau: bombers noir, ami au crâne rasé, poing américain, etc. La nouvelle leader du FN promettait, après «enquête», son exclusion du parti.

«Nous en avons soupé de ce type d’agissement»

La procédure n'a pas traîné. Convoqué mardi, par la commission des conflits qui a d'abord proposé «u