«Une usine, c'est beau.» Regard inspiré, sourire radieux, Nicolas Sarkozy est reparti hier, dans les Ardennes, à l'assaut du vote populaire. Quatre ans après le lancement, dans ce même département, du concept «travailler plus pour gagner plus», promesse centrale de sa campagne, censée regonfler le pouvoir d'achat des Français. Un déplacement dans une usine, comme il en fait «deux à trois fois par mois», a-t-il tenté de banaliser, mais qui avait tout d'une volonté de renouer le lien - quelque peu distendu - avec le monde ouvrier. Sans que le Président ait réussi, visiblement, à ressusciter la magie de 2007.
Confusion. Dans la très proprette Fonte ardennaise de Vrigne-aux-Bois, le chef de l'Etat se savait fort attendu sur une autre mesure relative au pouvoir d'achat : la prime de 1 000 euros évoquée ces derniers jours dans une grande confusion par son gouvernement. Mais à défaut de précisions, celui qui avait lancé l'idée, le 7 avril, d'une rémunération liée aux versements de dividendes, s'est employé hier à en limiter l'étendue. «Dans toutes les entreprises de France, il faut que les salariés aient le sentiment qu'on tienne compte de leurs efforts, a amorcé Sarkozy. Dans les grandes entreprises, s'il y a une forte augmentation des dividendes, il faudra que les salariés en aient une partie, en tout cas qu'elles soient obligées de négocier.» Exit la somme d'«au moins» 1 000 euros évoquée par le ministre du Budget, Fra