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Libération

Schengen : l’exécutif tente de calmer le jeu

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Migration. Le tollé suscité par l’évocation d’une suspension de la libre circulation embarrasse Paris.
Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, le 5 juillet 2010 au ministère de l'Ecologie à Paris. (Photo Miguel Medina. AFP)
publié le 25 avril 2011 à 0h00

Fermer les frontières entraîne des polémiques. Depuis l'annonce, vendredi soir par l'Elysée, d'une possible «suspension» des accords de Schengen afin de faire face à l'arrivée de migrants tunisiens et libyens venus d'Italie vers la France, les réactions s'amplifient non seulement de l'autre côté des Alpes - à la veille de l'ouverture du sommet franco-italien à Rome (lire page 18) - mais également dans l'Hexagone. Une annonce destinée également à désamorcer les attaques du Front national, pour qui «la seule position raisonnable est de négocier la sortie de l'espace Schengen au plus vite. Face à cette solution, le bla-bla et l'inaction sarkozystes ne sont qu'une préjudiciable perte de temps». Le FN voit dans cette opération «une supercherie et un enfumage médiatique».

«Frein de secours». Hier, l'exécutif a voulu calmer le jeu. Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, a souligné que «la France ne voulait pas suspendre Schengen», mais «revoir les clauses de sauvegarde dans des situations particulières». Pour lui, cette solution est «raisonnable». «Pour que cette révision soit mise en œuvre, il fallait un accord européen», a-t-il toutefois reconnu en admettant qu'il y avait eu vendredi de la part de l'Elysée «une expression un peu rapide» qui avait été ensuite «surinterprétée». Quant à Laurent Wauquiez, ministre des Affaires européennes, il réaffirme dans le Journal du