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Libération

Le centre à la loupe depuis 1789

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publié le 26 avril 2011 à 0h00

A un an, presque jour pour jour, du premier tour de la présidentielle et alors que le centre fait l’objet de toutes les convoitises et de tous les calculs stratégiques, il n’est pas inutile de se plonger dans le livre de l’historien Jean-Pierre Rioux, pour mieux appréhender ce courant politique, né dans les tourmentes de la révolution française de 1789.

Outre un panorama qui permet de voir quelles sont les différentes déclinaisons que prendra cette famille de pensée au cours de l’histoire, il pointe les thématiques qui fondent l’originalité du centrisme. Les centristes ne font pas l’objet d’une abondante littérature tant en sciences politiques qu’en études historiques. Comme si l’objet même de l’étude était difficile à cerner.

Le premier mérite de Jean-Pierre Rioux, par ailleurs animateur de l'université populaire du Modem de François Bayrou, consiste à combler en partie cette lacune. Ce livre, plus essai que livre d'histoire, trace à grand traits mais avec rigueur toute la généalogie de cette idéologie à la française censée réunir «deux Français sur trois», comme l'espérait l'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing, aujourd'hui encore une référence pour les centristes toutes chapelles confondues. Pour Jean-Pierre Rioux, VGE, durant son septennat, aura représenté «ce surgeon de la droite orléaniste et libérale, ce métissage de conservatisme, de modération et de modernité, ce vecteur d'un libéralisme orchestrant une société recomposée par le chan