Jean-Marie Le Pen a annoncé mercredi à l’AFP la vente «définitive» du siège historique du FN, le «Paquebot», un soulagement financier de taille pour ce parti criblé de dettes, qui va permettre à sa fille Marine Le Pen d’aborder sa campagne présidentielle plus sereinement.
Visiblement satisfait, le président d'honneur du mouvement d'extrême droite a assuré que cette vente, signée le 21 avril dernier - soit neuf ans jour pour jour après son accession au second tour de la présidentielle - permettrait de «payer (les) dettes» du FN.
«Nous sommes tous extrêmement soulagés, les finances du FN sont assainies», a également commenté Marine Le Pen, présidente du parti depuis janvier 2011 et d'ores et déjà en campagne pour la présidentielle de 2012.
«Cela va nous permettre de faire de nouveau appel à des crédits, à des emprunts» pour cette campagne, s'est félicité Jean-Marie Le Pen.
S’il n’a pas voulu donner le montant précis de la vente, Jean-Marie Le Pen a confirmé que la transaction se situait «autour de 10 millions d’euros», une somme dont il a concédé qu’elle n’était «pas à la hauteur» des premières offres il y a trois ans.
L'acheteur, «un Français» est «un propriétaire d'établissements de santé et de retraite», a ajouté Jean-Marie Le Pen, sans autre précision. Interrogé sur l'utilisation que comptait faire cet acheteur du bâtiment, Jean-Marie Le Pen a répondu: «Il en fera ce qu'il voudra.»
«Valise sans poignée»
Depuis trois ans, l'imposant bâtiment de 5000 m2