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Libération
Reportage

A Toulouse, des militants vigilants mais prêts à jouer le jeu

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L’entrée en campagne de François Hollande lance le processus de la primaire. De quoi réjouir la base socialiste, soucieuse que l’affrontement ne dégénère pas.
publié le 28 avril 2011 à 0h00

Il y a les jeunes socialistes, qui jugent sain que «s'expriment ceux qui ont vraiment quelque chose à dire». Et les septuagénaires du parti qui n'en pensent pas moins, ne s'estimant «pas choqués» de voir ceux qui se sentent prêts «se lancer d'ores et déjà dans la bataille» de la primaire. Un de ces militants septuagénaires se satisfait ainsi de voir partir en campagne un François Hollande pour lequel il avoue son penchant. Tandis qu'une militante qui pencherait plutôt pour Martine Aubry approuve ce démarrage précoce, notant que l'ex-premier secrétaire du PS est homme «à donner à réfléchir aux gens».

«Bagarre d'ego». La fédération de Haute-Garonne du Parti socialiste serait-elle le petit paradis politique où se rassemblent les générations et les courants ? Selon le sénateur Jean-Jacques Mirassou en tout cas, «il y a une prise de conscience de tout le parti» qui se sent une obligation de moyens et de résultats pour emporter la présidentielle. Ce qui exclurait les «dérapages verbaux» et autres «franchissements de ligne jaune». Et Jean-Jacques Mirassou croyait bon de relever hier que, de même que sa fédération, le «groupe socialiste au Sénat affiche la plus grande sérénité sur le sujet».

Virginie Lehouedec, elle, n'avait pas approuvé l'organisation de cette primaire, ayant le souvenir de 2007 où, dit-elle, «les sondages et la presse ont volé aux militants le choix de leur candidat». M