«Ça va aller, je vous assure», se rassurait hier Martine Aubry dans son bureau blanc de la rue de Solférino. Ah bon ? A peine rentrée, hâlée par quelques jours de vacances au Maroc avec ses parents, la première secrétaire se retrouve coincée entre François Hollande qui accélère sur le chemin de la présidentielle et une nouvelle visite mystère à Paris de Dominique Strauss-Kahn. Deux présidentiables aux stratégies opposées - l'un omniprésent sur le terrain, l'autre planant dans les sondages - qui relancent le feu sous la cocotte-minute de la primaire dont Martine Aubry essaye depuis des mois de contenir la pression, avec le projet 2012 du PS comme couvercle. Mais à deux mois de l'ouverture du dépôt des candidatures, les socialistes sont déjà chauds bouillants.
Le premier grand meeting de Hollande hier soir à côté de Paris ? «Ça ne me dérange absolument pas», dit Martine Aubry, tout miel. Sa rencontre avec le directeur général du Fond monétaire international (FMI) en France pour une «visite privée» ? «C'est déjà fait», glisse-t-elle hilare. Avant de noyer le poisson : «Avec Dominique, on s'est vu avant, on se verra après. On n'envoie pas de cartons d'invitation». Qui d'elle ou DSK sera candidat ? «Nous choisirons le mieux placé !» Et quand se décideront-ils ? «En juin», martèle-t-elle, s'inscrivant strictement dans le calendrier.
D'ici là, «le mois de mai doit être le mois du projet», intime-t-elle aux présid