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Libération
EDITORIAL

Petit plomb

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publié le 28 avril 2011 à 0h00

Un séjour privé à Paris de DSK, un meeting en banlieue de Hollande, une rencontre impromptue d’Aubry avec la presse rue de Solférino et la plaine socialiste menace de s’enflammer. Attention danger. La primaire que le PS a prévu d’organiser pour départager ses candidats à la présidentielle n’a pas encore commencé. Mais on sent les tontons flingueurs socialistes prêts à ressortir les pétards planqués depuis des mois dans le vieux buffet de l’arrière-cuisine.

Rien de grave pour l’instant. Du petit plomb. Mais les socialistes ont prouvé, il n’y a pas si longtemps, qu’ils pouvaient sortir la grosse artillerie. La primaire n’y survivrait pas. Bien organisée, ouverte, transparente, sans le moindre soupçon de fraude, cette compétition interne peut s’avérer un formidable tremplin pour celui ou celle qui en sortira vainqueur. Si la compétition devait tourner à la baston, le grand gagnant s’appellerait… Nicolas Sarkozy, trop content d’affronter un adversaire sur les rotules avant même d’entrer en campagne. Voire Marine Le Pen, qui se nourrit de tous les désordres démocratiques. La droite aborde la présidentielle avec un président-candidat sur une civière. Mais qui peut se remettre d’aplomb très vite. Le PS, lui, dispose de trois, sinon quatre postulants plutôt vaillants. Mais qui peuvent s’autodétruire très rapidement. Aubry, Hollande, Royal, Strauss-Kahn et les autres ont le devoir de ne pas s’entre-tuer s’ils veulent succéder à Mitterrand. Les signaux envoyés cette semaine, de ce poin