Au PS, on se fait des cheveux sur la fiabilité des alliés d'Europe Ecologie-les Verts dans la bataille de 2012. Après trois succès électoraux consécutifs - 16,28 % aux européennes de 2009 et plus de 12 % aux régionales de 2010 et aux cantonales de mars -, les écologistes sont devenus un partenaire décisif. Difficile néanmoins pour les socialistes de se repérer dans la nébuleuse du mouvement écologiste qui proclame son «autonomie», renvoie dos à dos «la gauche et la droite productivistes» tout en s'inscrivant dans le camp de l'opposition à Nicolas Sarkozy plus que dans celui de la gauche classique. Sur l'appel à voter au second tour en faveur du candidat du PS à la présidentielle, avec Nicolas Hulot «c'est un peu flou» a jugé hier Martine Aubry. Lors de sa déclaration de candidature l'ex-animateur d'Ushuaïa a laissé entendre qu'il n'y aurait pas d'«automaticité» du report : «l'exigence écologique et sociale ne peut s'accompagner de quelques corrections à la marge et de compromis politiciens». Eva Joly, l'autre candidate à la primaire écologiste, a, elle, clairement indiqué qu'elle appellerait à voter pour le candidat de gauche le mieux placé. «Il faut que le candidat écologiste soit clair sur le désistement au second tour» martèle François Lamy, bras droit d'Aubry.
Pour cadrer les relations entre les deux partenaires, six groupes de travail ont été créés mardi par le PS et EELV. Ils se réuniront à partir du mois de