Une «folie», «absurde», «grotesque» dont chaque partie se renvoie la responsabilité. Et qui menace de ramener Europe Ecologie aux vieux travers des Verts : sectarisme, nombrilisme, haines recuites. L'affaire oppose deux leaders d'EE-LV : Cécile Duflot et Daniel Cohn-Bendit. Alors que le duel Joly-Hulot pour la primaire occupe le devant de la scène, ces derniers s'affrontent en coulisses sur des broutilles administratives. Révélatrices d'un enjeu politique essentiel, celui de la future gouvernance du rassemblement et la conservation de son «esprit d'ouverture».
Ténors. Cohn-Bendit et Duflot défendent deux motions concurrentes lors du premier congrès de la formation issue de la fusion d'Europe Ecologie et des Verts. Il se déroulera début juin à La Rochelle après le vote des 12 000 adhérents lors d'«assemblées régionales». Cohn-Bendit veut «débureaucratiser» le mouvement. Il s'indigne des tracasseries réservées aux nouveaux adhérents, obligés de passer devant un «politburo» pour être validés, quand les ex-Verts le sont automatiquement. Et accuse Duflot, et Jean-Vincent Placé, d'avoir verrouillé le congrès en excluant le vote par courrier et Internet. «On veut que l'ouverture soit un état d'esprit politique et pas seulement du casting», résume un de ses soutiens, le député François de Rugy. «Nous aussi, on veut poursuivre à fond le rassemblement. La différence, c'est qu'on veut le structu