Au Front national, un Le Pen sort toujours vainqueur à l’applaudimètre. A ce jeu-là, Le Pen père, président d’honneur du parti d’extrême droite, a, hier encore, fait plus fort que sa fille à l’occasion du traditionnel défilé parisien de Jeanne d’Arc. Un cortège d’environ 3 000 personnes que la présidente frontiste voulait propre sur lui et exemplaire du FN «new look», voulu par Marine Le Pen.
Skinheads. Une circulaire interne enjoignait aux secrétaires départementaux «de refuser toute inscription de personnes habillées en tenues folkloriques (treillis-rangers ou autres skinheads). Ces personnes qui ont une idéologie différente de la nôtre n'ont rien à faire chez nous». De fait, skinheads et autres nostalgiques du nazisme étaient absents de cette manifestation. A l'exception de Serge Ayoub alias «Batskin», chef de file des skins parisiens, venu écouter le discours de la chef devant la statue de Jeanne d'Arc, rue de Rivoli.
Les autres crânes rasés, eux, assuraient tranquillement la sécurité de la manifestation au sein du DPS, le service d’ordre du FN. Comme ces deux jeunes militants bourguignons qui retournent vite fait leur tee-shirt pour en masquer les inscriptions un peu trop marquées avant de rejoindre la cohorte des gros bras frontistes.
Le Front national de la jeunesse, tee-shirts «France Bleu Marine», a ouvert le défilé avec des drapeaux frappés du mot «Libertés» aux cris de «Justice, honneur, la France aux travailleurs» ou encor