Son mot d'ordre, c'est «cool, cool». Sauf que ça crépite sec autour de Dominique Strauss-Kahn et de sa candidature à la primaire, qui prend, depuis son dernier passage à Paris la semaine dernière, des allures de secret de Polichinelle. Ceux qui l'ont vu restent muets, mais la liste de ses rendez-vous est éloquente : outre Martine Aubry et Laurent Fabius, le managing director du FMI a vu Vincent Peillon et Benoît Hamon, qu'il classe parmi «les meilleurs de la nouvelle génération» (1), et il aurait repris langue avec Lionel Jospin. «Nous étions quelques-uns à penser qu'ils devaient se reparler», après les tensions de la primaire de 2006, raconte un de ses interlocuteurs.
Comme à chacune de ses visites en France, Dominique Strauss-Kahn s'est aussi entretenu avec certains de ses plus fidèles aficionados, comme le maire de Grenoble, Michel Destot, qui s'active à rassembler les grands élus. Partout en France, ces initiatives pro-DSK se multiplient pour «gérer l'impatience» jusqu'au dépôt, le 28 juin, des candidatures officielles à la primaire socialiste. «On nous a dit qu'il fallait passer le mois de mai, soit. S'il faut passer le mois de juin, on passera le mois de juin», philosophe le maire de Lyon, Gérard Collomb, qui n'a pourtant «plus aucun doute» sur la candidature de son champion. «Il y a un souffle, quelque chose qui pousse et qui sera prêt lorsque Dominique se décidera», confirme la conseillère régiona