Elle est de moins en moins candidate, et lui de plus en plus. Rue de Solférino, le scénario de «l'effacement de Martine» face à la candidature de Dominique Strauss-Kahn est «de plus en plus probable», regrettait hier un proche de la maire de Lille. «Ça infuse», se désespérait un autre de ses alliés. La visite privée et très politique de DSK la semaine dernière à Paris, où il a fait le tour des popotes et des ténors du PS, a entaillé «le pacte» - qui lie la première secrétaire au boss du FMI - en faveur de ce dernier, toujours loin devant sa camarade dans les sondages.
«L'affaire est en train de se dénouer. En renonçant à se déclarer avant lui, elle accepte que ce soit lui qui décide. Plus les jours passent plus cela se précise. D'autant plus, que les "strauss" ont décidé d'accélérer pour limiter Hollande», notait un aubryste, dépité. Hier, au siège du PS, l'ambiance était «tendue».«Le sentiment c'est qu'elle cède la place, mais pas de bon cœur. Elle n'est pas heureuse de la situation», notait un secrétaire national.
Agenda. Officiellement, rien n'a changé. Le pacte tient toujours sous la houlette d'un Laurent Fabius qui veille au grain strauss-kahnien. A preuve, le pataquès créé par une information duNouvelobs.com, selon lequel Aubry aurait annoncé hier matin qu'elle jetait l'éponge lors d'une réunion avec sa garde rapprochée. Furibarde, elle a appelé l'AFP : «Je n'ai pas à démentir une connerie. Je sui