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Libération

Laurent Fabius, fée du logis au Parti socialiste

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Non-candidat, l’ex-Premier ministre tente de se rendre indispensable.
publié le 7 mai 2011 à 0h00

Il veille au grain. Depuis le congrès de Reims en 2008 et jusqu'à, espère-t-il, la victoire de la gauche à la présidentielle, Laurent Fabius apporte «modestement» sa pierre à l'édifice socialiste. Pas vraiment un sacrifice sur l'autel du collectif - «le problème n'est pas de savoir si je suis capable ou pas d'être candidat, le problème c'est la situation», fait-il - mais plutôt une certitude. Pour mettre fin l'an prochain à la «panne d'avenir» et à la «supercherie du sarkozysme», les socialistes doivent faire preuve de sérieux et définitivement jeter les haines aux orties.

Pour le sérieux, celui qui se présente comme «un sage actif» s’est mis au service de la première secrétaire, Martine Aubry, bataillant en son nom contre la réforme territoriale avant de rédiger la nouvelle doctrine internationale du PS. En parallèle, Fabius a placé sa jeune garde rapprochée de têtes bien faites, énarques ou centraliens, à des postes clés, d’Alexis Dalem, secrétaire national aux études, à Pascale Boistard, chargée de l’organisation du parti, cœur du réacteur en période de campagne. Sa «plume», Guillaume Bachelay, a rédigé le projet du PS, dont le préambule était «plutôt une divine surprise», selon le maire de Lyon, Gérard Collomb, pourtant peu suspect de fabiusolâtrie. Aujourd’hui, Laurent Fabius pilote la «mission première année», chargée de préparer les premières heures du quinquennat, projets de loi compris. Son rapport sera en novembre sur