Claude Greff, députée d’Indre-et-Loire, est secrétaire nationale de l’UMP chargée de l’éducation. Elle participe à ce titre à la réflexion sur l’élaboration du projet qui sera soumis cet automne au futur candidat du parti à la présidentielle. Dans l’entourage de Nicolas Sarkozy, on assure que l’éducation sera au cœur du projet de la droite, fondé sur l’autonomie des équipes éducatives.
Quand le gouvernement vante son bilan, on l’entend surtout sur l’enseignement supérieur, nettement moins sur l’enseignement scolaire…
C’est vrai. Mais beaucoup a été fait. La réforme du lycée a permis de réelles avancées, dans l’intérêt des élèves. Jusqu’à présent, le système d’orientation en classe de seconde était archaïque et rigide. On avait intérêt à ne pas se tromper. J’en parle d’expérience de mère de famille. Désormais, c’est en première que se décide l’orientation. Et même à ce niveau, il reste possible de changer de voie.
L’UMP ira-t-elle jusqu’à préconiser l’abandon du collège unique ?
Le collège reste, c’est vrai, le maillon faible. Je crois qu’il ne faut pas s’arc-bouter sur un système qui maintient dans des classes des adolescents de 14-15 ans totalement déconnectés. Pourquoi les oblige-t-on à suivre ces enseignements ? Il faut se débarrassera de ce carcan et favoriser, si nécessaire, des orientations plus précoces.
De ce quinquennat on retiendra surtout la suppression de dizaines de milliers de postes…
Ce serait très réducteur. Cette politique a permis d’avoir des professeurs mieux payés. Pour les enseignants en début de carrière, l’augmentation équivaut à un treizième mois. Il faut par ailleurs noter qu’aujourd’hui, malgré les non-remplacements de départs à la retraite, le nombre d’enseignants est supérieur à ce qu’il était en 2001 alors que nous avons moins d’élè