Ça roule «plutôt bien et plus vite que prévu» pour François Hollande, jauge un de ses copilotes dans le rallye de la présidentielle de 2012. Le challenger de la primaire socialiste n'est pas un adepte des grosses cylindrées qui sortent de la route et provoquent des accidents de com. Mais des petits engins qui se faufilent dans la circulation. «Dans la capitale, François circule en deux-roues», précise son entourage. Séquence «Porsche à Paris» de Dominique Strauss-Kahn oblige, les proches du député de Corrèze entonnent ces jours-ci la fable du bolide et du scooter… qui finit en tête. Une déclinaison motorisée du duel qui se profile entre Hollande et DSK.
Entre celui qui se présente en futur «président normal» et le boss du FMI en phase d'atterrissage de Washington pour accompagner les Français sur l'autoroute de la mondialisation. «On savait que Strauss allait accélérer et que Fabius était en soutien. Dominique en avait averti François lorsqu'ils se sont vus en février», explique Stéphane Le Foll, son directeur de campagne.
«Connerie». En revanche, ce qui n'était pas attendu par les hollandais, c'est l'offensive d'un commando isolé de strauss-kahniens il y a une dizaine de jours. En pilonnant François Hollande comme le candidat «parti trop tôt» qui «montre ses biceps», ces derniers ont donné un coup de turbo à la candidature de l'ex-premier secrétaire du PS. «La présence de François dans un duel face à DSK s'est