Député à 29 ans, ministre à 32. Laurent Wauquiez était le benjamin de l’Assemblée nationale quand, en 2004, il a succédé à Jacques Barrot qui venait d’être nommé commissaire européen. Trois ans plus tard, il débute au gouvernement par un emploi de jeune premier. Avec son look de chef scout, son allure sportive - mais ses cheveux poivre et sel qui rassurent -, il décroche en juin 2007 le rôle envié de porte-parole du gouvernement, avec le rang de secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre.
Visibilité médiatique assurée, mais terrain miné pour l'impatient et brillant (agrégation d'histoire, ENA) jeune homme. «N'oubliez jamais que je peux exploser en plein vol sur un truc, certes pertinent, mais non tamponné par le ministre concerné», explique-t-il à ses conseillers. Avant même de prendre ses fonctions, il est haï par Jean-François Copé, lui-même ex-porte-parole du gouvernement durant cinq ans et qui voyait d'un très mauvais œil la place prise par un ambitieux freluquet de onze ans son cadet.
Quand, en mars 2008, il prend à la gauche la mairie du Puy-en-Velay (Haute-Loire), Wauquiez permet à la droite d'afficher une ou deux conquêtes dans la débâcle générale. Cela lui vaut une promotion comme secrétaire d'Etat à l'Emploi dans le remaniement qui suit. Mais il perd sa fonction de porte-parole au profit de Luc Chatel : on attend de lui qu'il fasse ses preuves dans l'ombre, sans prendre la grosse tête sous les projecteurs. La fonction ne lui déplaît pas, même s'il est cens