Menu
Libération
Récit

Le gouvernement est revenu de sa solidarité active

Article réservé aux abonnés
La charge de Laurent Wauquiez contre «l’assistanat» a remis sur le devant de la scène les dissensions entre ministres.
Le Premier ministre François Fillon. (Charles Platiau / Reuters)
publié le 11 mai 2011 à 0h00

C'était la semaine dernière. Rassemblée derrière son chef, la droite avait décidé de vanter le «bon bilan» de Nicolas Sarkozy. Fini les divisions. Sur l'hôtel de l'unité, chacun était prêt à consentir de grands sacrifices. Au point que François Fillon et Jean-François Copé déjeunaient ensemble…

Patatras ! Il n'aura pas fallu cinq jours pour que l'UMP moribonde retourne à ses déchirements. La journée d'hier, qui a vu s'opposer très durement partisans et adversaires d'une croisade contre «l'assistanat», restera dans les annales.

Dès 8 h 30, Fillon recadre sèchement son ministre des Affaires européennes au petit-déjeuner des dirigeants de la majorité autour du chef de l'Etat. La veille, Laurent Wauquiez a jeté sa bombe : pour en finir avec «le cancer» de l'assistanat, il veut imposer des travaux d'intérêt général aux bénéficiaires du RSA.

Sur la forme, Fillon fait valoir qu'un ministre n'a pas à prendre position sur un sujet qui n'est pas de sa compétence, ni à se substituer aux parlementaires. Sur le fond, il se demande s'il est bien opportun de démolir ainsi une autre réforme phare du quinquennat. Alain Juppé et François Sauvadet sont du même avis. Mais Jean-François Copé, Michèle Alliot-Marie et Xavier Bertrand soutiennent que le problème soulevé est «bien réel».

Mise au point. Nicolas Sarkozy, lui, res