Menu
Libération
Analyse

Dominique Strauss-Kahn : son moteur a des ratés

Article réservé aux abonnés
Depuis qu’il a été photographié près d’une Porsche rutilante, le directeur général du FMI est fragilisé. La crise grecque et la montée en puissance de François Hollande risquent de le plomber davantage.
publié le 13 mai 2011 à 0h00

«Ça se corse»,«ça s'épaissit»,«ça se tend»… Certes, il n'y a pas le feu à la maison Strauss-Kahn, loin de là, mais les commentaires laconiques de ses partisans sont bien le signe que ces deux dernières semaines ont été rudes pour le présidentiable socialiste. Attaqué sur son train de vie, le directeur général du FMI, qui ne peut dire un mot de son éventuelle candidature sous peine d'éviction immédiate, doit remettre les mains dans le cambouis grec et composer avec un François Hollande désormais bien installé dans le décor de la primaire. Trois «épines», trois contre-attaques.

LE FMI, TOUT LE FMI, RIEN QUE LE FMI ?

Fait rarissime, la mise au point officielle est venue de Washington. «Nous avons un directeur général qui est pleinement concentré sur son travail», a déclaré hier la directrice des relations extérieures du FMI, Carole Atkinson, refusant de «spéculer» sur son départ pour cause de primaire en France. D'autres, moins tenus au devoir de réserve, le font. L'aggravation de la crise en Grèce, qui pourrait solliciter une nouvelle aide internationale, complique le retour de DSK, dont l'agenda international se dégageait jusqu'alors après la réunion du G8, prévue à Deauville du 26 au 28 mai. Une rencontre FMI-Union européenne-Banque mondiale consacrée à la dette grecque pourrait avoir lieu le 15 juin - «Ce n'est pas encore stabilisé», tempère un des conseillers du directeur général -, soit treize jours avan