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Libération

Wauquiez fait marche arrière sur le RSA

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Regrets. Après ses sorties sur l’assistanat, le ministre, convoqué hier matin à Matignon, a affirmé que ses propos avaient été mal interprétés.
publié le 13 mai 2011 à 0h00

On l'a mal compris. Il le regrette. Après avoir dénoncé trois jours durant les «dérives» de l'assistanat et l'excessive générosité des minimas sociaux, Laurent Wauquiez s'est fendu hier d'un communiqué pour déplorer que ses propos «aient été interprétés comme une remise en cause du RSA». Il a fait part de ses «regrets» au Premier ministre et précise que «par respect de la cohésion gouvernementale», il ne s'exprimera plus sur le sujet «jusqu'à la convention UMP du 8 juin sur la justice sociale».

Hier soir, sur TF1, François Fillon a expliqué que son «excellent ministre» - il s'est appliqué à le désigner par son prénom - avait commis «une faute» en étant «catégorique» sur un sujet qui ne révèle pas de sa compétence. Tout en protestant de son «affection» pour «Laurent», il l'a invité à «ne pas oublier que l'on parle de gens en extrême précarité». Allusion au «cancer» de l'assistanat dénoncé par Wauquiez.

Les «regrets» du ministre des Affaires européennes font suite à sa convocation à Matignon, hier à la première heure. Au cours d'un tête-à-tête d'une demi-heure, Fillon a sommé son ministre de «clarifier» sa position sur une réforme dont Nicolas Sarkozy saluait mercredi, en conseil des ministres, «le bilan exceptionnel». Tel n'est pas l'avis de Wauquiez qui propose d'imposer un «service social» de cinq heures hebdomadaires aux allocataire