«C'est Monsieur Nicolas Hulot», déclare avec une politesse poivrée d'ironie Fayçal Ayadi, le boucher du quartier Malakoff à Nantes. «Sur la nature il est bon, mais en politique on n'a encore rien vu», ajoute ce dernier, une fois le candidat reparti. Mercredi 18 heures, Nicolas Hulot arpente avec une poignée d'élus locaux d'Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) ce quartier populaire connu pour ses immeubles en forme de bananes. Et son centre commercial incendié, rouillant en son milieu depuis une nuit d'émeute.
Chemise grise de surfeur, chèche bleu autour du cou, l'ex-animateur d'Ushuaïa a la peau bronzée, le contact chaleureux et le pas vif. «Nicolas va plus vite qu'Eva», s'essoufflent en le suivant Aïcha Bassal, adjointe au maire, et Jean-Philippe Magnen, vice-président du Conseil régional. En novembre, Eva Joly, sa rivale à la primaire écologiste était venue parler isolation des logements sociaux. Parti plus tard, Nicolas Hulot accélère. «A raison d'un gros média et d'une rencontre avec des militants par semaine», explique son codirecteur de campagne, Pascal Durand. Après Strasbourg, Hénin-Beaumont et Nantes, il sera à Montpellier, Aix-Marseille, Bordeaux, Toulouse et Rennes. Et «dans les sondages il est déjà entre 11 et 12%» d'intentions de vote, trompette Durand.
DSK deux fois. «Ma ligne d'horizon c'est 2012. Sans excès de confiance, je suis programmé jusque-là», précise l'intéressé. Qui martèle qu