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Libération

«Oui, j’aime les femmes, et alors?»

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publié le 16 mai 2011 à 0h00
(mis à jour le 17 mai 2011 à 15h17)

C'était le 28 avril. Rendez-vous avait été pris en toute confidentialité avec Dominique Strauss-Kahn dans un restaurant du IIe arrondissement de Paris. Le directeur général du FMI est en France depuis le début de la semaine, et le moindre de ses faits et gestes est épié. Des paparazzis planquent au coin de la rue où Libération doit le retrouver. Cordial, souriant, détendu, DSK, au moment de passer à table, interroge : «Avez-vous vos téléphones portables sur vous ?» Lui-même en a deux. Il explique avoir laissé son appareil personnel dans le vestibule et ne conserve sur lui que «le crypté» fourni par le FMI. Il affirme redouter les mauvais coups de «Guéant», le ministre de l'Intérieur, et se dit sur ses gardes après avoir eu de fortes présomptions d'être surveillé. Simple précaution, de peur que les journalistes que nous sommes enregistrent la conversation à venir, ou véritable crainte d'être écouté par le pouvoir ? Toujours est-il que nous gardons nos portables avec nous.

Sans dire formellement qu'il est candidat à la primaire du PS, le patron du FMI laisse entendre que sa feuille de route est prête. Selon lui, Martine Aubry a renoncé à être candidate et, en vertu du fameux pacte qui les lie pour ne pas s'affronter, le voilà en situation. Très déterminé, il évoque la longue - trop longue à son goût - campagne à venir et les principales difficultés à surmonter pour lui. Il en voit trois, dans cet ordre : «Le fric, les femmes et