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Libération

A gauche comme à droite, les cartes rebattues de la présidentielle

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Dans chaque camp, la mise hors jeu du favori socialiste oblige les candidats à l’Elysée à modifier leurs plans de campagne.
publié le 17 mai 2011 à 0h00

Encore sonnés par l’arrestation à New York de Dominique Strauss-Kahn et son maintien en détention, les responsables politiques français avaient du mal hier à mesurer l’étendue des dégâts. Comment les cartes seront-elles rebattues ? Et au profit de qui ?

A droite, la principale préoccupation est de prévenir tout dérapage. Sur Europe 1, dès 8 h 20, Jean-François Copé relaie la consigne venue de l'Elysée. «J'ai dès hier contacté un certain nombre de mes amis de la direction de l'UMP pour leur demander de faire œuvre de beaucoup de mesure, voire de silence», explique le secrétaire général de l'UMP. Seul commentaire autorisé : défendre l'image de la France. Copé déplore ainsi que l'image de DSK avec ses menottes «passe en boucle dans le monde entier».

Plusieurs ministres développeront le thème dans la journée. «En plus de la victime présumée, la femme de chambre, il y a une victime avérée, c'est la France», assure la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet. Sa collègue des Sports, Chantal Jouanno, parle de la France comme d'une «victime évidente». Et Roselyne Bachelot (Solidarités) se charge de condamner les propos tenus par le député (UMP) Bernard Debré, qui avait qualifié d'«homme peu recommandable» le patron du FMI.

Côté socialiste, on n'arrive toujours pas à croire que c'est arrivé. A 10 heures, rue de Solférino, au siège parisien du PS, l'ambiance est lourde. Dans le hall d'entrée, les journaux du jour, accrochés à leurs b