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Libération
TRIBUNE

La fin de l’exception sexuelle…

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L'affaire DSKdossier
publié le 17 mai 2011 à 0h00

Depuis les années 1990, les scandales sexuels se jouent dans un miroir transatlantique. Néanmoins, c’est la première fois qu’un homme politique français est pris dans une telle affaire sur le sol des Etats-Unis. Pour autant, le DSKgate n’est-il qu’un écho du Monicagate, et de tant d’autres histoires sexuelles à répétition, depuis les années 1980, qu’en France on a coutume de juger étrangères ? Bref, le favori des sondages pour l’élection présidentielle tomberait-il victime de la «guerre des sexes» à l’américaine que l’on aime tant dénoncer de ce côté de l’Atlantique ? Après tout, avant même la nomination du socialiste français à la tête du FMI, certains s’en inquiétaient.

C'est ainsi qu'en 2007, Jean Quatremer posait la question en termes culturels : «Le seul vrai problème de Strauss-Kahn est son rapport aux femmes. Trop pressant, il frôle souvent le harcèlement. Un travers connu des médias, mais dont personne ne parle (on est en France). Or, le FMI est une institution internationale où les mœurs sont anglo-saxonnes. Un geste déplacé, une allusion trop précise, et c'est la curée médiatique.» Le scandale qui éclate aujourd'hui, depuis New York, semble donner raison au correspondant de Libération à Bruxelles. Pourtant, c'est une tout autre affaire : du soupçon de harcèlement, on est passé à l'accusation de viol. C'en est fini de l'exotisme puritain. Il ne s'agit pas ici de mœurs, mais de droit commun. Autrement dit, personne ne parle plus d'une singularité fra