Hasard de calendrier, Ségolène Royal était la première responsable socialiste invitée dimanche matin à réagir sur Europe 1 à ce qu'elle a appelé une «nouvelle bouleversante». Hier ses proches saluaient «son sens des responsabilités» : «Ségolène a donné le la», se félicitait Dominique Bertinotti. «Elle a fixé la position reprise ensuite par Hollande évidemment, Aubry ensuite, mais aussi par François Baroin le porte-parole du gouvernement», ajoutait le député Guillaume Garot.
Dans la tourmente, Royal compte bien se poser en recours, et refaire son retard dans les sondages, notamment chez les sympathisants de gauche. DSK hors jeu, c'est la possibilité d'une «primaire de vrai choix» qui s'ouvre à nouveau pour celle qui dispose d'un socle de soutiens moins nombreux mais dévoués. D'où l'insistance de sa garde rapprochée pour que la compétition interne «se déroule dans de bonnes conditions» c'est-à-dire sans triche. Mais pour un dirigeant proche de Martine Aubry, «Ségolène est carbonisée dans l'opinion, et chez les militants, ça ne prend pas». Hier les royalistes invoquaient les «délais de décence» et s'interdisaient de «tirer des plans sur la comète». Tout en faisant miroiter les qualités de leur championne : «Courage, détermination et transparence. Elle a aussi l'expérience d'une campagne présidentielle et de ses coups durs. Elle pense que 2012 se gagnera sur l'éthique.» «Je serai une pré