Les deux avocats américains de Dominique Strauss-Kahn sont des stars du barreau de New York et Washington, connus pour faire des miracles dans les cas les plus désespérés. William Taylor, considéré comme l'un des «dix meilleurs pénalistes» de Washington par le Legal Times, connaît bien DSK, qu'il avait conseillé, avec succès, lors de sa liaison avec une de ses subordonnées au FMI, en 2008.
Juste avant l'affaire du Sofitel, William Taylor avait repris du service auprès de DSK, faisant pression sur un tailleur de Washington, le fameux Georges de Paris, pour qu'il cesse de raconter aux journalistes qu'il confectionnait des costumes de luxe pour Strauss-Kahn… Taylor s'était rendu en personne chez le tailleur pour lui faire signer une déclaration sur l'honneur qu'il n'avait «jamais connu» DSK, a raconté Georges de Paris. Sa méthode est décrite comme celle des «maximes de pare-chocs» : sur le modèle des autocollants que les Américains aiment coller sur leurs voitures pour résumer leur état d'esprit, il prône une défense condensée à l'extrême. «Si vous ne pouvez pas expliquer votre défense en moins de cinq minutes, en trois ou quatre phrases, elle ne tiendra pas», a-t-il expliqué au Legal Times. «Bill Taylor est connu comme l'un des meilleurs avocats de Washington, résume David Remes, fondateur de Appeal for Justice, une société de droit public de Washington. M. Strauss-Kahn a de la chance de l'avoir dans son camp.»<