Menu
Libération
Analyse

DSK se cherche une défense

Article réservé aux abonnés
Le procureur a lancé la formation du grand jury devant lequel comparaîtra le président du FMI vendredi. Les avocats de la victime présumée évoquent un «traumatisme extraordinaire».
Dominique Strauss-Kahn, le 16 mai 2011. (Reuters)
publié le 18 mai 2011 à 0h00

Au lendemain de l'audience choc de Dominique Strauss-Kahn à New York, durant laquelle la juge lui a refusé sa libération sous caution, le procureur du comté de New York, Cyrus Vance Jr., n'a pas perdu de temps. Selon des informations obtenues par Libération, il a ainsi lancé dès hier la procédure de sélection d'un grand jury qui doit décider ou pas de l'inculpation formelle du patron du FMI. Si cette chambre d'accusation de seize à vingt-trois personnes se prononce en faveur de l'inculpation, Dominique Strauss-Kahn se retrouvera, lors de son audience prévue vendredi, en face d'un juge de la Cour suprême de New York, qui aura ensuite pour tâche de fixer la date d'un éventuel procès dans les mois à venir.

«Extradition». A l'évidence, les procureurs new-yorkais veulent tirer partie d'une audience préliminaire qui s'est avérée calamiteuse pour le directeur du FMI, arrêté samedi après avoir été accusé d'agression sexuelle par une femme de chambre de l'hôtel Sofitel de Manhattan. L'incarcération ordonnée lundi par la juge Melissa Jackson a surpris beaucoup d'avocats new-yorkais.

«Honnêtement, j'aurais pensé qu'il serait remis en liberté, commente ainsi Bradley Simon, un avocat spécialisé dans le droit criminel. Mais l'accusation a été très agressive et a su convaincre la magistrate que Strauss-Kahn représentait un "risque de fuite", du fait notamment qu'il n'existe pas de traité d'extradition entre la France et les Etats-Unis. Les procureurs es