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Libération

«Groggy», le Parti socialiste tente de garder le cap

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Réunis hier à Solférino, les ténors du PS ont mis en avant leur unité, préparant déjà l’après-DSK.
publié le 18 mai 2011 à 0h00

Lunettes noires et costumes sombres. La sortie du bureau national (BN) du Parti socialiste avait des airs d'enterrement hier. Pour ce premier rendez-vous collectif depuis le début de l'affaire Strauss-Kahn, une centaine de dirigeants se sont massés au siège du PS, rue de Solférino. «C'était une sorte de catharsis. Il fallait se retrouver et parler ensemble après le choc», confirme le porte-parole du parti, Benoît Hamon.

L'événement attire près de 200 journalistes, français et étrangers, agglutinés dans la cour. Martine Aubry débarque la première peu avant midi. Dans la cohue, les chaises qui servent d'escabeaux aux photographes valdinguent. Pas un mot de la première secrétaire. Laurent Fabius franchit à son tour les grilles de Solférino : «La situation est terrible sur le plan humain et très difficile sur le plan politique. […] Le message que je veux faire passer est celui-ci : retenue et humilité.» François Hollande entre par une porte dérobée. Pas Ségolène Royal. L'ancienne candidate à l'Elysée, qui brigue de nouveau l'investiture, est la plus prolixe face aux journalistes. Défendre DSK avec autant d'insistance lui permet aussi d'occuper l'espace politique, qu'elle ne veut pas céder à Martine Aubry et à François Hollande, qui la devancent dans les sondages.

A l'intérieur, devant le bureau national, la voix tremblante, Martine Aubry prend la parole dans un silence épais. Elle pense «à l'homme, à sa famille», évoque les deux victimes potentielles : D