Pour plaire à ses électrices, Patrick Balkany ne dédaigne pas la flagornerie. «Madame, votre sourire illumine la rue Henri-Barbusse», murmure-t-il aux oreilles des femmes de 15 à 95 ans qu'il croise sur le marché de Levallois-Perret. Lorsqu'il fait de la politique plus sérieusement, le maireUMP de cette commune des Hauts-de-Seine limitrophe de Paris, ami de Nicolas Sarkozy, remise ses flatteries pour parler en langage marketing. «Quand un contribuable [de Levallois-Perret, ndlr] paye 150 euros d'impôts locaux, il perçoit neuf fois plus en services municipaux», claironnent l'édile et ses proches, pour clouer le bec à leurs opposants. Conclusion de Patrick Balkany : «Les gens sont satisfaits, la preuve, ils votent pour moi.»
Effectivement à Levallois-Perret, les habitants sont aux petits soins. Voyages scolaires à l'étranger (Canada, Ecosse et Angleterre…) pour les élèves du primaire et du secondaire à des prix défiant toute concurrence, prise en charge sportive et culturelle des enfants après la classe très appréciée par les parents qui travaillent, fêtes municipales fastueuses, saupoudrage d'associations paramunicipales en tous genres et pour tous âges, équipements municipaux dignes d'une capitale : centre aquatique de haut standing avec solarium, spa et «salles de cardio-training», conservatoire de musique à la façade de verre ondulé inauguré opportunément peu avant les élections municipales de mars 2008. Et ce n'est pas fini. Après-demain, le mair