Curieuse ambiance hier matin, pour la réunion hebdomadaire du groupe UMP, salle Colbert, à l'Assemblée nationale. François Fillon veut s'assurer que le message de retenue et de discrétion est bien passé auprès des députés de la majorité. «C'est une affaire de droit commun, pas une affaire d'Etat», explique le Premier ministre. Qui ajoute : «Si les faits reprochés à Dominique Strauss-Kahn étaient avérés, nous serions en présence d'un acte très grave qui n'appelle aucune excuse.» Mais en attendant, le mot d'ordre est clair : «Nous devons faire preuve de mesure et de responsabilité. Personne ne doit exploiter cette affaire !» insiste-t-il. Applaudissements polis des députés UMP.
Le président du groupe, Christian Jacob, propose que l’on resserre les rangs autour de l’excellent chiffre de la croissance au premier trimestre (1%) et des créations d’emplois. De toute façon, la seule chose qui intéresse les députés UMP n’est pas le sort de DSK mais la suppression des panneaux routiers annonçant les radars, mesure particulièrement impopulaire chez leurs électeurs.
A 15 heures, la séance de questions d'actualité est une des plus calmes que l'Assemblée ait connues depuis des mois. Pas une seule allusion à l'affaire DSK. Les députés UMP ont été priés d'éviter la salle des Quatre Colonnes, pour ne pas être tentés de s'épancher auprès des journalistes. Lionnel Luca, un des chefs de file de la Droite populaire, enfreint la consigne : «La solidarité de caste que