Cinq jours après l’arrestation de Dominique Strauss-Kahn à New York, la femme de ménage qui l’accuse d’agression sexuelle devait livrer hier son témoignage, capital, lors d’une audience à huis clos devant le grand jury qui doit décider d’inculper formellement ou pas le patron du FMI.
Offensive. C'est ce qu'a confirmé à Libération le bureau de son avocat, Jeff Shapiro, qui a clairement décidé de faire entendre la voix de sa cliente. Lors de plusieurs interviews à NBC, CBS, mais aussi au New York Times, Shapiro a ainsi assuré que la jeune femme nierait catégoriquement avoir eu une relation sexuelle consentie avec le patron du Fonds monétaire international. «Quand les jurés vont écouter son témoignage et la voir, quand elle pourra finalement raconter son histoire publiquement, ils sauront que les allégations faisant état d'une relation sexuelle consentie ou de rendez-vous sont fausses», a-t-il assuré.
En moins de vingt-quatre heures, l'avocat de la victime présumée est passé à l'offensive, en tentant de désamorcer l'une des lignes de défense possible pour l'ancien ministre socialiste. Evoquant sa cliente, il a parlé «d'une jeune femme simple, qui n'a aucune intention cachée et qui veut dire la vérité et seulement la vérité». Ajoutant qu'elle ne savait pas qui était Dominique Strauss-Kahn quand elle est entrée pour nettoyer la chambre 2806 du Sofitel de Manhattan, à New York, samedi dernier.
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