L'affaire a débuté ce week-end, mais les défenseurs de Dominique Strauss-Kahn sont toujours muets. Les deux avocats, William Taylor et Benjamin Brafman, n'ont pas parlé publiquement depuis l'audience de lundi, durant laquelle ils n'ont pas pu obtenir la libération sous caution de leur client. Et ils ne prévoyaient hier «aucune déclaration», selon le cabinet de Brafman joint par Libération.
La défense attend en réalité la nouvelle audience fixée à vendredi pour déterminer sa future stratégie. Si DSK est formellement inculpé par un grand jury, ses avocats auront notamment accès aux «éléments de preuve» évoqués par les procureurs. Et plus précisément aux prélèvements scientifiques et médicaux opérés par le NYPD, la police de New York, dont on pourrait avoir les premiers résultats en fin de semaine.
Evier. Lors de son intervention devant la juge Melissa Jackson, Benjamin Brafman avait estimé que ce qu'avait rassemblé la police jusque-là «n'était pas compatible avec l'emploi de la force». De l'avis de tous les experts, les éléments médico-légaux, que les Américains appellent «forensic evidence», vont jouer un rôle déterminant dans les semaines à venir. Dès leur intervention au Sofitel samedi après-midi, les équipes criminelles et scientifiques du NYPD ont effectué de nombreux prélèvements. Ils ont cherché d'éventuelles traces ADN, de sperme ou de sang sur le corps de la victime présumée. Ils auraient relevé des traces da