Remis en liberté, mais inculpé. Au cours d’une incroyable audience hier devant la Cour suprême de New York, le juge Michael J. Obus a décidé la libération de Dominique Strauss-Kahn moyennant le versement d’une caution d’1 million de dollars, assortie d’une garantie bancaire de 5 millions de dollars (3,5 millions d’euros). Quelques minutes plus tôt, au moment même où DSK entrait dans la salle d’audience, le parquet avait annoncé que l’ex-patron du FMI avait été formellement inculpé par un grand jury à la suite des accusations d’agressions sexuelles portées contre lui. Une inculpation qui recouvre les sept charges retenues contre DSK et ouvre ainsi la voie à un futur procès.
Le juge Michael J. Obus a donc pris sa décision en se basant sur les propositions faites par la défense. DSK était assis à quelques mètres du juge, en costume gris et chemise bleue, sans menottes. Quelques minutes plus tôt, en arrivant, il avait souri à sa femme, Anne Sinclair, et à sa fille Camille, assises au premier rang des bancs du public. A l’annonce de sa libération, qui sera effective aujourd’hui et obligera DSK à passer encore une nuit en prison à Rikers Island, il sourit à l’attention de sa famille.
Appartement. Pour obtenir la remise en liberté de son client, William Taylor a assuré proposer «des conditions plus que restrictives». L'avocat a développé des arguments présentés dans un document de 16 pages envoyé à la cour. Taylor a ainsi proposé que DSK vive dans un apparte