Il ne faut pas s'y méprendre: il n'accélère rien. Il poursuit juste «ce [qu'il] a engagé avec le pays». Loin des affres de DSK à New York, François Hollande a repris vendredi le cours de sa campagne pour la primaire socialiste. Et même si pour nombre de socialistes, strauss-kahniens en tête, David a trop peu pleuré sur la chute de Goliath, l'ex-premier secrétaire n'a cure de ces considérations internes. Le présidentiable, qui est désormais en tête des sondages, se veut tout entier tourné vers les Français.
Luxe.«Mon attitude n'est pas déterminée par les circonstances. J'essaie d'être cohérent. Quand on n'a pas cette cohérence, on flotte. Et les Français n'aiment pas quand ça flotte», lance-t-il à l'adresse de ceux qui l'accusent de danser trop tôt sur la tombe de Strauss-Kahn. «Les militants avaient envie qu'on reparle de 2012 et qu'on se remette en route», défend Stéphane Le Foll, directeur de la campagne Hollande. Après une semaine d'effarement autour de DSK, «s'ouvre le temps de la justice sereine», estime Hollande, qui, d'une voix égale, se paie le luxe de déplorer la «perte» que représente pour le FMI la démission de son directeur général.
Pour ce premier déplacement post-DSK, il a pris soin de choisir un terrain ami, Dijon, fief de son ancien numéro 2 au PS, François Rebsamen. La visite était «programmée depuis trois semaines», assure le sénateur-maire de la ville, qui n'a pourtant officialisé son ral