Tristane Banon, 31 ans, l'écrivaine qui accuse Dominique Strauss-Kahn de l'avoir agressée sexuellement à Paris en 2002 et qui n'a pas porté plainte à l'époque, renonce aujourd'hui à le poursuivre en justice en France. Au lendemain de la mise en cause de DSK à New York, David Koubbi, l'avocat de la jeune femme, annonçait qu'elle «envisageait de déposer plainte». Le procureur de la République de Paris attendait encore sa dénonciation, tandis que le procureur de New York entendait se servir de cette procédure française lorsque Me Koubbi fit volte-face, vendredi sur BFM TV : «Si Tristane Banon et Dominique Strauss-Kahn ont des choses à se dire, cela se fera en France et selon des règles de droit applicables au citoyen français.»
Garçonnière. L'avocat refuse de participer à «une condamnation de DSK aux Etats-Unis» : «En aucun cas, ni Tristane Banon ni moi-même ne souhaitons être instrumentalisés par la justice américaine ou prêter quelque concours que ce soit afin que ces deux dossiers soient liés d'une manière ou d'une autre.» Certes, Me Koubbi et sa cliente paraissent redouter que la justice américaine s'empare de leur plainte pour enfoncer DSK. Mais il peut s'agir aussi d'un prétexte pour réserver «à plus tard» le dépôt d'une plainte qui, après un examen juridique du dossier de Tristane Banon, risque fort de ne pas aboutir. Pour cause de prescription.
Tristane Banon a expliqué que, lors de la réa