Après l’inculpation formelle de DSK par un grand jury, le véritable travail de la défense va commencer. Dans les prochaines semaines, un bras de fer à distance va se jouer entre le procureur du comté de New York, Cyrus Vance Jr, et les deux avocats de l’ex-patron du FMI, Ben Brafman et William Taylor. Pour ces derniers, l’objectif est de rassembler le maximum d’éléments tendant à contredire la thèse de l’accusation et à démontrer l’innocence de l’accusé. Tout cela avant la tenue d’un éventuel procès qui pourrait se tenir dans les six à dix mois à venir. En réalité, les avocats se retrouvent face à trois scénarios.
1. Plaider non coupable et aller jusqu’au procès
Depuis l'arrestation de DSK, Ben Brafman et William Taylor ont toujours maintenu que leur client niait les faits retenus contre lui. Dominique Strauss-Kahn lui-même, dans sa lettre de démission envoyée au FMI, a démenti «avec la plus grande fermeté toutes les allégations portées à son encontre» et a dit vouloir «consacrer toutes [ses] forces, tout [son] temps et toute [son] énergie à démontrer [son] innocence». Cela semble signifier que lors de la prochaine audience, fixée au 6 juin, la défense va plaider non coupable. Dès lors, elle va s'adjoindre les services de nombreux enquêteurs, afin de fouiller le passé de la victime présumée et d'accumuler de nouveaux éléments matériels qu'ils pourraient utiliser. Les analyses médico-légales et les prélèvements scientifiques obtenus par la po