«Dee S who ?» bredouille une Chinoise en chapeau de pluie. «DSK ? Ah oui, le type poursuivi pour fraude !» lance un jeune Québécois l'air sûr de son fait. «Naaaan, c'est pas vrai, c'est DSK qui habite là ?» s'étonne tout à coup, comme frappé par la révélation, un groupe de Français pourtant occupé à mitrailler la façade néoclassique depuis dix bonnes minutes.

Photo. Le 71, Broadway, nouvelle adresse de Strauss-Kahn depuis sa remise en liberté très surveillée vendredi, n'a pas mis longtemps à figurer sur la liste des attractions du sud de Manhattan. Pile entre Wall Street et Ground Zero. « Et là, c'est l'immeuble où est assigné à résidence le type français du FMI accusé de crime sexuel», lançaient presque machinalement, hier, les guides à leurs groupes de touristes, dont le grand jeu est de se faire prendre en photo devant le bâtiment. Sur le trottoir d'en face, les équipes télé alignées en rang d'oignons attendent, attendent, et attendent encore. Quoi ? Interdit de sortie, sauf en cas d'urgence médicale, bracelet électronique au pied et gardé par un homme armé ainsi qu'en a décidé la justice, Dominique Strauss-Kahn ne risque pas de sortir à l'improviste de l'immeuble. Mais il devrait déménager d'un jour à l'autre pour un logement «plus durable», selon l'expression du juge, d'où il préparera sa défense et devra se tenir à disposition de la justice.

Fourni en catastrophe vendredi par la société Stroz Friedberg chargée