«La femme de chambre était dans un état de choc, elle avait parlé à plusieurs reprises au personnel de l'hôtel et elle était bouleversée.» Une source policière a confirmé hier à Libération les nouveaux détails qui ont émergé ce week-end quant à l'agression sexuelle présumée dont est accusé Dominique Strauss-Kahn dans la suite 2806 de l'hôtel Sofitel de New York. Dans un récit détaillé des événements qui se sont déroulés samedi 14 mai entre 12 heures et 13 h 30, le site d'information The Daily Beast a ainsi affirmé que la jeune femme de 32 ans, qui dit avoir été attaquée par l'ex-patron du FMI, s'est cachée dans un couloir après avoir pu s'enfuir de la chambre. Elle aurait été interrogée quatre fois par ses supérieurs et par les membres de la sécurité du Sofitel avant que ces derniers n'appellent la police et une ambulance. Elle a été décrite comme «traumatisée» et «ayant des difficultés à parler».
Jusque-là, personne ne savait vraiment pourquoi il s'était écoulé une heure entre les faits présumés et le coup de téléphone du Sofitel aux autorités. Dominique Strauss-Kahn, lui, avait quitté l'hôtel à 12 h 28. Selon les éléments livrés par The Daily Beast, qui cite des sources proches de l'enquête et publie un article d'un journaliste du Center for Public Integrity, un organisme qui finance le journalisme d'investigation, la jeune femme est bien entrée dans la chambre «juste avant midi», alors qu'un membre du room service lui avait assu