Huit jours après le «coup de tonnerre» qu'a constitué l'affaire DSK, après l'émotion et la sidération, il est encore temps de souligner à quel point cet événement bouleversant impose un minimum d'humilité. Cette humilité qui seule permet non pas de comprendre - encore moins d'excuser -, mais d'approcher au plus près cette part insondable de l'âme humaine qui rend possibles les faits qui se seraient déroulés dans la suite 2 806 du Sofitel de New York. Ils sont tragiques, mais tellement humains. Sidérants, mais tellement banals. Incroyables, mais tellement possibles. Cela ne veut pas dire que les faits reprochés à Dominique Strauss-Kahn sont vrais. La justice le dira. Mais qu'ils sont vraisemblables, DSK ou pas DSK. Cette humilité-là est précieuse au citoyen épris de justice. Elle permet à la fois de tenir compte prioritairement de la victime (l'irréalité des actes de violences qu'elle décrit entre dans le réel) et de réclamer pour l'accusé, malgré son statut hors-norme, le droit à une justice sereine. La conscience de cette triste humanité est indispensable au chroniqueur judiciaire confronté aux crimes les plus atroces. Elle aurait été utile aux personnalités politiques qui ont la semaine dernière un peu trop oublié la victime présumée.
Bouleversante, la semaine qui vient de s’écouler l’a été. A-t-elle bouleversé le paysage politique ? Evidemment oui. Le favori de la gauche pour 2012 étant hors course, Martine Aubry et François Hollande enregistrent une forte hausse