Le président yéménite Ali Abdallah Saleh a refusé dimanche de signer un accord sur la transition et menacé d'une guerre civile, amenant les monarchies du Golfe à suspendre leur médiation.
«Les Etats-Unis sont profondément déçus» par le refus du président yéménite, a protesté, tard dimanche soir, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton dans un communiqué.
Un manifestant a été tué et un autre blessé sur la route de l'aéroport par des tirs de partisans du président Saleh, qui se sont déployés par centaines dans la capitale, bloquant les principales artères de la ville et faisant craindre le pire aux habitants.
Saleh a mis en garde l'opposition contre une «guerre civile», multipliant les conditions pour signer l'accord de sortie de crise élaboré par le Conseil de Coopération du Golfe (CCG) et prévoyant son départ dans un mois.
Réunis en soirée à Ryad, les ministres des Affaires étrangères du CCG ont annoncé avoir «décidé de suspendre leur initiative en l'absence des conditions propices» pour la réussite de leur médiation. Cette mesure survient alors que Saleh a refusé de signer un accord sur une transition du pouvoir au Yémen, paraphé la veille par l'opposition et dimanche par le parti présidentiel et ses alliés en présence du secrétaire général du CCG, Abdellatif Zayani.
Ce dernier a quitté en début de