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Libération
TRIBUNE

Le problème de DSK avec nous

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publié le 24 mai 2011 à 0h00
(mis à jour le 24 mai 2011 à 11h41)

DSK vient de prouver qu'il est de gauche. Qu'il pouvait se retrouver du jour au lendemain du côté des faibles, des petits, des humiliés, des menottés. De ceux qui peuvent tout perdre en un quart d'heure. Des malades, le mot qu'on entend dans le métro, dans le taxi, à la télé. Sans attendre sa défense, il est jugé. Malade, faible, petit, disgracié, menotté, la logique a repris ses droits. Spolié, enfin dans une chambre de douze mètres carrés, qui ne lui coûtera rien, pas trois mille euros. Il vient de prouver à ceux qui en doutaient qu'il était de gauche. Du côté de ceux dont la descente peut être rapide et qui ne se relèveront pas. Out, «KO», c'est Libération qui le dit. Tandis que Le Figaro se paye le luxe de feindre l'apitoiement qu'on réserve à ceux qui auraient pu… mais non, quelque chose n'allait pas, la preuve vient d'être apportée par l'intéressé.

Retournement des vestes, promptitude à condamner celui sur qui on était prêt à miser. Ceux qui croyaient s’être placés cherchent un nouveau cheval, aucune constance, aucune fidélité, des girouettes opportunistes. DSK les a piégés. Il est de ceux qui ne peuvent pas construire, pas thésauriser, capitaliser leurs chances, leurs talents, économiser, sur qui il ne fallait pas investir.

«De toute façon ç’a toujours été un queutard, on le savait.» Les opinions se bousculent. La droite reproche à la gauche de ne pas avoir dénoncé le queutard, l’agressif dont on savait depuis longtemps qu’il l’était. Mais, «l