Député et président du conseil général de Saône-et-Loire, Arnaud Montebourg analyse les conséquences pour le PS de «l'affaire DSK», défend sa candidature «définitive» à la primaire du PS contre les candidats du système Hollande et Aubry et détaille son projet de «démondialisation», auquel il consacre un livre (1) qui sort demain.
Que change le forfait de DSK pour le Parti socialiste et pour vous ?
Ça ouvre le jeu. Je n’exclus pas, pour ma part, puisque ma candidature est définitive, d’être au deuxième tour de la primaire. L’élimination de Dominique Strauss-Kahn est une affaire judiciaire d’ordre personnel. Elle ne peut pas avoir de conséquences politiques.
Il ne faut pas suspendre la primaire ?
Nous avons à retrouver la confiance avec les Français. La primaire a cet objectif en les associant au choix. Il est hors de question de déconstruire ce que nous avons patiemment construit dans le cadre de ces retrouvailles.
Vous publiez ce livre à un mois du dépôt officiel des candidatures. Est-ce pour relancer votre campagne ?
Je ne suis pas écrivain, je suis un acteur politique. Mon livre est un outil de campagne. Les médias ont le nez sur les sondages, mais les Français se cherchent un avenir, le chemin qu'ils veulent donner à notre pays et la place qu'ils y trouveront. Le débat de la primaire doit être un débat d'orientation. Les derniers événements liés à la crise réclament un renouvellement profond de nos choix. La preuve en est ce qui se passe en Espagne (lire pages 4 à 6) où les socialistes qui accompagnent les marchés sont considérés comme étant inutiles ou identiques à la droite.
Ce que vous appelez le «socialisme d’accompagnement» et que vous combattez…
Je défends la naissance d’un nouveau socialisme parce que la crise est en train de