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Libération

Arnaud Dassier, «M. complot»

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publié le 25 mai 2011 à 0h00

Pour les partisans de la théorie fantasmatique d’un complot anti-DSK, Arnaud Dassier est la pièce essentielle. Ancien responsable de la campagne internet de Nicolas Sarkozy, cet homme d’affaires de 42 ans est actionnaire d’Atlantico et l’un des premiers à avoir «tweeté» l’arrestation de Dominique Strauss-Kahn. Son nom est devenu une cible après un article anonyme du Post.fr et les accusations lancées par Ramzy Khiroun, «l’homme à la Porsche» qui conseillait DSK, vexé d’avoir fait l’objet d’un article sur Atlantico.

Depuis, Dassier raconte avoir passé «quelques jours dans la lessiveuse buzzo-médiatique, des montagnes russes entre insultes, menaces, soutiens et sollicitations médiatiques flatteuses». L'intéressé repousse le costume de comploteur qu'on lui fait porter. Certes, il est engagé depuis longtemps à droite (il militait pour le RPR à la fin des années 80 et son héros est toujours Ronald Reagan), mais il ne travaille plus pour Sarkozy. Certes, il a tweeté sur DSK, mais il s'est contenté de relayer une information sortie par un Français présent à New York qui connaissait un salarié du Sofitel. Certes, il est actionnaire d'Atlantico, mais il ne possède qu'une très faible participation (moins d'1%) et ne pèse pas sur la ligne rédactionnelle. Parmi les actionnaires extérieurs du site, on trouve d'ailleurs des noms plus connus, qui ont investi beaucoup plus : Charles Beigbeder, homme d'affaires et membre du Parti radical, Xavier Niel, propriétaire de Free, ou Marc Si