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Libération
Récit

Radars : Claude Guéant remet les compteurs à zéro

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Le ministre est revenu hier sur la suppression des panneaux, annonçant une concertation.
publié le 25 mai 2011 à 0h00

Petit déjeuner des dirigeants de la majorité, hier matin à l'Elysée. Le chef de l'Etat prend la parole sur le sujet qui provoque une défiance sans précédent des parlementaires vis-à-vis de l'exécutif : le démontage des panneaux signalant les radars. Nicolas Sarkozy ne lâche rien. «Pas question de céder» aux chauffards et à ceux qui relaient leur parole, dit-il en substance. Il s'émeut à nouveau de la forte hausse du nombre de tués sur les routes au mois d'avril. C'est net et définitif, il sera toujours du côté des familles des victimes d'accidents mortels causés par «des irresponsables». La fermeté donc.

Assemblée nationale, trois heures plus tard, salle Colbert, lieu de la réunion hebdomadaire des députés UMP. Très chahuté ces derniers jours par des élus qui, jusqu'ici, l'avaient toujours ménagé, François Fillon lâche, dans la forme seulement, un chouïa de lest : «Tous ceux qui ont des propositions en matière de sécurité routière doivent être entendus. Mais le gouvernement ne reviendra pas sur la fin de la signalisation systématique des radars.» Protestations dans la salle. Le Premier ministre s'en va. Le débat se poursuit. Claude Guéant, ministre de l'Intérieur : «36 panneaux ont déjà été démontés» à travers la France, «il n'y en aura pas un de plus avant concertation locale», lance-t-il sous les ovations. Et pour être plus précis, il ajoute : «Il y aura toujours un radar pédagogique avant un radar fixe mais il y aura aussi d