Seul sur la photo. Quand on sait l'importance que Nicolas Sarkozy peut prêter à ce genre de détails, on mesure à quel point ce G8 tombe à pic. Hasard du calendrier, ce sommet des huit pays les plus riches de la planète devait mettre en scène une rivalité très franco-française : celle entre le chef de l'Etat et Dominique Strauss-Kahn, patron du FMI et grand favori de la gauche dans les sondages. L'histoire était écrite. Quelques jours après ce G8 de Deauville, DSK devait annoncer sa démission du Fonds et se porter candidat à la primaire. Aujourd'hui, les photographes n'auront plus qu'un seul Français dans leur objectif. Et ce n'est pas pour déplaire au président de la République. «Il ne faut pas se tromper, le niveau de politisation d'un G8 est relativement faible… Il y a surtout un enjeu d'image», reconnaît un proche de Nicolas Sarkozy. Et le fait d'accueillir sur ses terres un Barack Obama ne peut pas faire de mal. D'autant qu'il n'y a aucun sujet sur la table suffisamment conflictuel et décisif pour faire échouer ce sommet. L'élaboration d'un partenariat avec les nouvelles démocraties arabes (Tunisie et Egypte), quelques généralités sur l'Internet et des engagements vis-à-vis du continent africain ne déclencheront jamais une crise diplomatique (lire ci contre). D'ailleurs, l'Elysée ne fait pas semblant : «L'idée est de revenir au principe qui a présidé à la création du G7 : celui d'une discussion informelle», avait averti un conseiller. Donc sans
DSK forfait, Sarkozy est roi en son G8
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Nicolas Sarkozy à l'Elysée, le 9 mai (Philippe Wojazer / Reuters)
par Grégoire Biseau
publié le 26 mai 2011 à 0h00
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