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Le PCF en mal de primaire

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Gauche . La personnalité de Jean-Luc Mélenchon ne fait pas l’unanimité.
publié le 26 mai 2011 à 0h00

La primaire guette les communistes. On croyait le PCF assuré d'accorder l'investiture «Front de gauche» à Jean-Luc Mélenchon pour 2012 après sa conférence nationale des 3, 4 et 5 juin. Or cela se complique. Jusqu'ici allergique au mot «primaire», la direction communiste était convenue qu'«un nom» assorti d'«un accord politique» - avec dispositif de campagne et accord pour les législatives - serait proposé au vote des militants les 16, 17 et 18 juin. Réponse : «oui» ou «non». Le chef du PCF, Pierre Laurent, ayant donné en avril sa «préférence» à Mélenchon, l'affaire semblait pliée.

Mais voilà… Des irritations liées au manque de «parole collective» du coprésident du Parti de gauche (PG) et une demande de «choix» remontent des réunions militantes. André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme et postulant PCF à l'étiquette Front de gauche pour 2012, juge désormais «incontournable» un «bulletin de vote [qui] fasse apparaître les différents candidats» : lui, Mélenchon et les deux candidats contre le Front de gauche, le député du Rhône André Gerin et Emmanuel Dang-Tran. Ce qui s'appelle une primaire… «Nous ne sommes pas [dans cette] logique mais [dans celle] d'un accord politique», répond Pierre Laurent. Et d'ajouter : «La conférence nationale est maîtresse de ses décisions.» Un avertissement. Car la direction PCF s'agace des difficultés à tomber d'accord sur les législatives, scrutin essentiel pour son fin