Auraient-ils avalé leurs méthodes Assimil ? Quand on interroge les proches de Martine Aubry sur sa candidature à la primaire, ils éludent toujours mais plus en français. «Che va piano, va sano», répond l'un. «Step by step», renchérit l'autre. Traduction en langage de première secrétaire : on finit ce qu'on a commencé au nom du collectif, avec l'adoption définitive du projet socialiste pour 2012, lors d'une «convention des conventions», réunie samedi à Paris, avant de basculer dans une autre dimension, plus personnelle. «C'est l'aboutissement de deux ans et demi de travail, une démonstration de force des idées nouvelles, un moment où on atteste d'une refondation politique et stratégique du PS», s'enflamme Christian Paul, président du Laboratoire des idées.
Veilleuse. Autant de points positifs qu'il met à l'actif de Martine Aubry, dont le discours de trente minutes en fin d'après-midi aura de fortes allures de bilan. Ses «fans» parlementaires, réunis au sein du groupe «Solférino 2012» ont décidé de s'afficher ensemble lors du «buffet républicain» qui précédera et dont la presse sera tenue à l'écart. «On ne brusque rien, on montre juste qu'on est prêts», explique le député de la Loire Régis Juanico. Après avoir multiplié les appels à une candidature Aubry dans les jours qui ont suivi le «coup de tonnerre» Strauss-Kahn, la gauche du PS l'a en effet mis en veilleuse ces derniers temps. «Ils savent que, quand la pres