C'est peu dire qu'ils étaient contents. Jeudi soir, Maurice Leroy, ministre de la Ville (Nouveau Centre), Jean-Paul Huchon, président (PS) de la région Ile-de-France, et André Santini (NC), président de la Société du Grand Paris (SGP), ont évoqué un «moment historique», selon le mot de Huchon.
Le futur métro Grand Paris Express venait d’être lancé par le vote unanime au conseil de surveillance de la SGP. Une happy end qui n’était pas garantie : depuis deux ans, l’Etat et la région s’affrontent sur les transports, avec deux projets. Le sommet a été atteint quand deux débats publics se sont tenus simultanément fin 2010. Il fallait trouver un compromis.
Rocade. Maurice Leroy, chargé du Grand Paris depuis sa nomination au gouvernement en novembre, s'y est employé. Comment faire converger les tracés ? Le ministre est parti de ce qui faisait consensus : désaturer le réseau de Paris intra-muros avec une ligne en rocade ; desservir les aéroports ; désenclaver l'est. Puis Maurice Leroy et le préfet Daniel Canepa ont négocié pendant des mois avec la région et les départements. La Seine-Saint-Denis de Claude Bartolone (PS) a ainsi obtenu deux lignes de plus (en orange sur la carte). Et les gares se sont multipliées.
C’est donc le tracé des lignes et l’implantation des gares qui ont été actés jeudi au conseil de surveillance de la SGP. Après ce vote, un décret lancera l’opération début juillet. Soit un réseau de 175 kilomètres et 72 gares, qui représente une dépen