Six jours. Il aura fallu six jours à Georges Tron pour quitter le gouvernement, fortement poussé par ses amis de l'UMP. Accusé d'agressions sexuelles et de viol par deux anciennes employées municipales de Draveil (Essonne), ville dont il est maire, le secrétaire d'Etat à la Fonction publique a jeté l'éponge hier. Tout juste quinze jours après «le coup de tonnerre» de l'affaire Dominique Strauss-Kahn.
Intenable. C'est François Fillon qui a annoncé ce départ via un communiqué : «Le Premier ministre, en accord avec le président de la République, prend acte de cette décision qui ne préjuge en rien des suites qui seront données par la justice aux plaintes déposées contre Georges Tron et dont il conteste le bien-fondé.» Et de rendre un ultime hommage : «François Fillon salue le courage et le sens des responsabilités de Georges Tron, qui a ainsi fait prévaloir l'intérêt général. Cette décision lui permettra d'assurer désormais sa défense en toute liberté.» Les attributions sont reprises par son ministre de tutelle, François Baroin.
Selon son entourage, le député et maire de Draveil reste «combatif». Il se dit victime d'une «incroyable manipulation» et assure disposer de «toutes les preuves» pour le démontrer. La position de l'ex-proche de Dominique de Villepin, entré au gouvernement en mars 2010, était devenue intenable. Et la pression pour qu'il rende son tablier était devenue trop forte. Implicitement hier, avan